Dépendance au tabac : définition, durée, symptomes et test
Ce qui crée la dépendance au tabac sont les alcaloïdes tels que la nicotine. Mais pas seulement ! La dépendance au tabac se définit également par un attachement à l’action de fumer, au statut que procure la cigarette à la personne fumeuse et à une certaine satisfaction émotionnelle. Certains disent que “ la cigarette est leur meilleure amie”
De ce fait, la dépendance à la cigarette réunit le facteur psychologique, le facteur comportemental ainsi qu’une dépendance physique et pharmacologique. L’assujettissement à la nicotine ne dure que 2 à 3 semaines alors que l’emprise psychologique peut durer indéfiniment si l’on ne prend pas en charge son addiction.
La dépendance au tabac se manifeste par des envies soudaines de fumer, des sensations de manque parfois insupportables. Les plus dépendants sont ceux qui fument dès les premières minutes de réveil (moins de 30 minutes). Il est possible de tester son degré de dépendance au tabac chez un tabacologue. Ce test s’appelle le Test de Fagerström.
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Les symptômes de la dépendance à la cigarette
Selon La CIM-10 (Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes de l’OMS, 10e révision) on est dépendant du tabac ou une substance chimique qui compose la cigarette si l’on a 3 de ces symptômes :-
- Une envie forte ou un désir compulsif de fumer
- Si on n’arrive pas à maîtriser sa consommation
- Si à l’arrêt du tabac, on ressent des symptômes du syndrome de sevrage tabagique (psychologique)
- La tolérance à la cigarette (goût, fumée au niveau du système respiratoire) en plus du besoin de fumer empreint d’un sentiment d’apaisement et d’anti stress.
- Le fumeur s’éloigne progressivement d’autres centres d’intérêts et préfère passer plus de temps à fumer.
- La personne continue à fumer malgré l’apparition d’effets nocifs.
Les fumeurs occasionnels sont-ils dépendants ?
Les fumeurs occasionnels sont bien dépendants à la nicotine : oui. Selon les chercheurs de la Penn, les ⅔ des fumeurs légers (1 à 4 cigarettes par jour) sont bien dépendants. Aussi, environ ¼ des fumeurs occasionnels (moins d’une fois par semaine) sont aussi dépendants. L’ampleur de l’accoutumance à la cigarette, selon les critères du DSM-5 s’accroît avec la fréquence du tabagisme. Cette étude apporte également de nouveaux repères à la dépendance au tabac : on constate qu’il suffit de fumer quelques cigarettes pour observer des troubles conséquents liés à la consommation du tabac à petites doses.Dépendance et test de Fagerström
Avant de songer à arrêter le tabac, il est important de déterminer son niveau de dépendance afin d’éviter les symptômes embêtants du sevrage. Le test de Fagerström a été mis au point par le psychologue et spécialiste du sevrage nicotinique le Dr Karl Olov. Ce test est adopté par les tabacologues et addictologues lors des premières consultations des fumeurs. Il s’agit d’une série de questions ciblées autour des habitudes des fumeurs dont les réponses renseignent les spécialistes du niveau de dépendance du consommateur de tabac. C’est un outil de diagnostic fiable qui peut orienter le professionnel de la santé sur les méthodes à prescrire aux fumeurs pour arrêter la cigarette. Voici un exemple de question qui peut être posée lors d’un test de Fagerström : Combien de temps après votre réveil fumez-vous votre première cigarette ?- Dans les 5 minutes
- De 6 à 30 minutes
- De 31 à 60 minutes
- Après 60 minutes